
Sévère camouflet pour Gaël Perdriau au conseil métropolitain
Sévère camouflet pour Gaël Perdriau au conseil métropolitain.
Depuis quelques jours, le président de la Métropole, « en retrait total » circule dans une voiture neuve avec chauffeur et vitres teintées. Malgré ce nouveau véhicule, le président de la Métropole n’a pas assisté au conseil métropolitain de ce jeudi 23 mars qui comportait 69 points à l’ordre du jour. Le principal sujet était l’adoption du CPER, le contrat de plan Etat Région auquel Perdriau est farouchement opposé.
Ce dossier a été pris en charge par le président intérimaire Hervé Reynaud qui l’a défendu au conseil. Il faut dire que quelques heures avant, la quasi-totalité des acteurs économiques ligériens s’était prononcé pour le CPER et son défenseur, Hervé Reynaud. Malgré un débat animé, c’est à une très large majorité que le CPER a été adopté par l’assemblée. La garde rapprochée de Perdriau est de plus en plus étriquée.
Petit à petit, le président Perdriau est en train de perdre la main sur l’intercommunalité, ce qui ne sera pas sans conséquence sur la mairie de Saint-Etienne et son conseil municipal de lundi 27 mars.
La Cité du design a du plomb dans l’aile.
C’est le titre d’un article que vient de publier « le journal des entreprises ». Le support évoque successivement « le déficit qui se creuse, les irrégularités budgétaires et les fautes de gestion ». Des constats de la gestion successive de l’EPCC, Établissement public de coopération culturelle par MM Perdriau et Chassaubéné. L’article s’intéresse tout particulièrement à la filiale commerciale Cité Services gérée par des fonctionnaires. La structure fait déjà l’objet d’un audit financier compte tenu de son déficit structurel.
Actuellement, l’école supérieure d’art et de design est occupée nuit et jour par d’étudiants inquiets sur l’avenir de la structure. Pour l’heure, le président Chassaubéné reste silencieux.
La tension a augmenté pour cette neuvième journée de mobilisation.
Comme d’habitude, le nombre de manifestants n’est pas le même si on compare les chiffres des syndicats et ceux de la préfecture. Une seule certitude : il y avait vraiment beaucoup de monde dans les rues de Roanne et de Saint-Etienne. Et on percevait une radicalisation des discours à la suite de l’intervention télévisée du chef de l’Etat.
Comme c’est le cas depuis quelques jours, la manifestation stéphanoise syndicale a été suivie d’une prolongation « spontanée ». Des vitrines ont été taguées et une vingtaine de poubelles ont été brûlées. À deux reprises, il y a eu intervention de la police avec utilisation de gaz lacrymogènes. Du mobilier urbain a été détruit. A Roanne, comme annoncé, des gilets jaunes sont réapparus et une route a été bloquée. Prochain rendez-vous mardi 28 mars.

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