Controverses au Département.
Le conseil départemental de la Loire a été en session la semaine dernière. Peu de choses à en dire sinon que le débat interminable sur l’avenir de Chalmazel a encore occupé une partie de la séance. Depuis des décennies, tous les présidents du Département se battent pour maintenir une coûteuse station de sport d’hiver à Chalmazel.
L’opposition socialiste revient chaque année sur le sujet et met en avant des arguments financiers mais pas seulement. Dans son intervention, Pierrick Courbon a évoqué le réchauffement climatique et le recours coûteux à la neige artificielle. Au bout du compte, le Loire garde sa fantomatique station et compte même en faire une station quatre saisons.
L’autre accrochage de la session a porté sur l’opportunité de verser ou non une subvention à une association organisatrice du corso de la récente fourme de Montbrison.
En effet, cette année, un char de la parade, parodiait des personnages noirs. Ce qui a choqué les opposants socialistes qui ont suggéré de reverser la subvention à une association luttant contre les inégalités..
Suspicion de favoritisme. Gaël Perdriau se déchaîne contre la presse.
Il y a quelques semaines, dans la cadre de la Boîte de Pandore qui s’est ouverte dans la foulée de la révélation du scandale de la sextape stéphanoise, France-Info a diffusé une information sur un soupçon de favoritisme.
La ville de Saint-Etienne aurait commandé deux spectacles pour seniors à un producteur local sans respecter la procédure. Dans un long communiqué technique et administratif, le maire SE de Saint-Etienne parle « d’une entreprise malveillante visant à me nuire et à me salir ». Cette information a ensuite été reprise par une quinzaine de médias nationaux et locaux dont M. Perdriau publie la liste.
Dans son texte, le premier magistrat dénie tout favoritisme et justifie l’absence de mise en concurrence avec un strict respect des procédures. Pourtant « en recul », l’élu local fait valoir son droit de réponse auprès des médias. Une plainte a même été déposée contre la chaîne info de Radio France. Cet incident mineur ne devrait avoir aucune influence sur la poursuite de l’enquête judiciaire sur le scandale de la sextape.
A qui sert la Manufacture d’Idées ?
Allez sur le net pour trouver quelque chose sur le micro-parti que préside Gaël Perdriau. Vous tomberez sur un festival culturel d’Hurigny dans le Mâconnais. La Manufacture, tout court, c’est le nom du premier micro-parti de Xavier Bertrand.
Ensuite, ne confondez pas ce micro-parti né en 2017 avec Mon parti Saint-Etienne, association de soutien à l’action municipale. Il y a quelques mois, son président, le commissaire aux comptes Didier Degraeuwe a démissionné par un courrier très explicite. Nous avons pu lire l’acte de dépôt en préfecture des statuts de la Manufacture d’idées. On y trouvait alors trois noms : Gaël Perdriau, président et MM Gauttieri et Didier Degraeuwe avant le départ rapide de ce dernier vite remplacé par le fidèle attaché de presse du maire, Pierre Chappel, puis par une employée de mairie.
Après une enquête rigoureuse, le Progrès de ce jour diffuse un reportage complet de deux pages sur cet obscur micro-parti qui ne publie jamais de communiqué ni d’expression sur les réseaux sociaux qu’affectionne pourtant son président. Désormais totalement exclu des LR, Gaël Perdriau a peut-être besoin d’une structure pour s’exprimer sur les grands sujets nationaux. Son micro-parti dispose de bonne séances avec plusieurs dizaines de milliers d’euros en réserve. Pour ce
faire, chaque membre de la majorité municipale verse une somme conséquente par virement mensuel bancaire pour alimenter la caisse du micro-parti.
Mais, quand le Progrès demande aux rares élus majoritaires qui ont accepté de s’exprimer, les réponses sont très vagues. Même le très proche Marc Chassaubéné ne rentre pas dans les détails.
A quand une prochaine révélation ?

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