Comment est né l’aventure M’Radio ?
En effet, c’est une sacrée aventure. Mais dont je n’avais pas fixé les objectifs en tant que tel. M’Radio, ça a été le hasard, le fruit de nombreuses rencontres, la magie d’un instant où à travers Radio Centre Ville, qui était à la genèse de M’Radio se sont rencontrés un groupe de jeunes gens qui avaient tous envie de la même chose, vivre l’aventure de la radio libre. Car, avant tout, il faut se remettre dans le contexte. Le paysage radiophonique et audiovisuel, dans sa globalité, n’était pas le même. Officiellement, il n’y avait que les radios RTL, Europe 1, RMC et les stations de Radio France. Nous étions à l’émergence d’une époque nouvelle où l’envie de liberté s’est manifestée sur les ondes. Dans les années 80, la bande FM a été envahie de stations en tout genre. La musique a pris possession des fréquences. Il y a eu une sorte de « melting pot ». On pouvait écouter du punk sur SWK, de la chanson française sur Memory FM, de l’italo-dance sur TNT. Tout était très différent. Et au milieu de tout ce bouillonnement d’idées, il y a eu M’Radio, née en 1985 et disparue en 1994. La radio était à l’image de l’énergie et de l’enthousiasme que nous avions quotidiennement dans l’équipe.
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Qu’elle est la plus belle rencontre ou souvenir ?
Je ne peux pas vraiment donner de primeur à un souvenir parmi tout ceux que j’ai eu durant ces années. Avec M’Radio, nous avons réalisé de belles choses à Saint-Etienne tant pour les spectacles comme « Musique Passion » qu’avec les écoles et établissements universitaires. « La + Sympa », le slogan de la radio, ce sont les auditeurs qui nous l’ont donné car nous étions proche d’eux au quotidien. Aussi, si je devais choisir, je dirais que c’est cette rencontre avec les auditeurs et cette amitié que l’on s’est communiquée pendant toutes ces années de par et d’autres du poste de radio.
Comment M’Radio a-t-elle disparue ?
Il y a eu la conjonction de nombreux facteurs. La FM a connu sa petite révolution au début des années 90. Aujourd’hui, il ne subsiste plus aucune radio stéphanoise du paysage radiophonique de l’époque. Les dernières radios apparues sur St-Etienne viennent d’autres villes et n’ont pas connu « Les Années FM » de Saint-Etienne. Au final, M’Radio aura été un des fleurons radiophoniques avec des audiences records. Depuis Saint-Etienne, nous avons diffusé nos programmes jusqu’à Clermont-Ferrand, Lyon, Roanne où le succès a aussi été au rendez-vous avant de laisser la place à une nouvelle génération de radios.
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Aimeriez-vous refaire de la radio aujourd’hui ?
Tout dépend du projet. C’est quelque chose qui ne s’étudie plus de la même façon. Il y a un « âge de raison ». Mais j’aime toujours autant l’idée de transmettre de la gaieté et de la bonne humeur au public. Quelque chose que j’ai eu encore l’occasion de faire récemment en présentant des spectacles.
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Que pensez-vous de la bande FM aujourd’hui ?
Je suis redevenue une auditrice comme les autres aujourd’hui. Si ça me plaît, je monte le son. Sinon, je change de station ou je branche ma clé USB.
A TOI POUR TOUJOURS MON JEAN OLIVIER QUI AVAIT FAIT LA TRANCHE DU MATIN SUR RCV….

Animateur et fondateur du site www.gillescharles.fr