Occupation de la Bourse du travail, le voeu du groupe Nouvelle Gauche
Vœu concernant l’occupation de la Bourse du travail que les élus du groupe Nouvelle Gauche à la ville de Saint-Etienne ont déposé afin qu’il soit soumis au vote lors du Conseil municipal de lundi prochain.
Vœu à l’attention du Préfet de la Loire, Evence RICHARD Et du Président du Conseil départemental de la Loire, Georges ZIEGLER
Depuis le 21 mars dernier, des personnes migrantes qui avaient trouvé refuge dans
un immeuble de la rue Michel Servet en ont été expulsées. Elles occupent depuis quelques jours les locaux de la Bourse du travail, rejointes par d’autres personnes dans des situations similaires.
Il s’agit d’un groupe d’une trentaine de personnes, dont des enfants, des adolescents et une femme enceinte, qui se retrouvent dans une situation de grande détresse. Leurs statuts juridiques sont divers et il ne s’agit pas pour nous de rentrer dans des débats de procédure et d’ordre juridique.
En tant qu’élus, nous affirmons simplement mais avec force, qu’il n’est pas humainement et moralement acceptable de laisser des enfants, jeunes hommes et jeunes filles livrés à leur sort dans de telles conditions. Personne ne doit dormir à la rue à Saint-
Etienne, ni nulle part ailleurs.
L’hébergement de ces hommes et de ces femmes à la Bourse du travail, dans des locaux qui ne sont ni adaptés, ni destinés à cet usage, n’apporte pas de réponse acceptable et durable à leurs problèmes de logement d’urgence.
Face à cette situation critique sur le plan humanitaire, les élus du Conseil municipal demandent solennellement à l’Etat de prendre ses responsabilités, et au Conseil départemental de remplir les missions qui lui incombent au titre de la Protection de l’Enfance.
Les personnes concernées sont accompagnées par un réseau de bénévoles responsables issus d’associations diverses et reconnues (CIMADE, LDH, Emmaüs…).
Il nous semble urgent que les services de la Préfecture se mettent en relation avec elles afin de pouvoir envisager au mieux des conditions d’hébergement d’urgence acceptables.
L’hébergement d’urgence n’est certes pas de la responsabilité de la municipalité, pour autant le Conseil municipal ne peut rester passif face à une telle situation.
A tous ceux qui préfèrent se renvoyer les responsabilités, nous opposons notre devoir d’humanité qui impose l’action.
Aussi, la Ville de Saint-Etienne fait part de sa disponibilité pour prendre part à la recherche d’une issue rapide à cette situation et se met à la disposition des services de l’Etat pour accompagner la mise en œuvre des solutions qu’ils préconiseront. Dans l’immédiat, la réouverture du centre d’hébergement d’urgence hivernal des Lauriers doit pouvoir être envisagée sans plus attendre.
Voeu déposée par Myriam ULMER et Pierrick COURBON au nom du Groupe Nouvelle Gauche

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