Les organisations syndicales CFTC-FO-UNSA s’inquiètent de leur futur stéphanois
Les syndicats CFTC-FO-UNSA dénoncent depuis un temps certain un manque évident de dialogue social autant à Ville de Saint-Etienne qu’à Saint-Etienne Métropole.
Les organisations syndicales CFTC-FO-UNSA s’inquiètent sur les restrictions budgétaires à venir, et ne voudraient pas que la seule variable d’ajustement soit encore la réduction des effectifs au détriment de la santé, la sécurité physique et psychologique des agents.
Aucune information officielle sur le devenir, ils apprennent au fil de l’eau, les fermetures, les restrictions….. sans parler de la gouvernance pour ces 2 collectivités.
⇒ Voici la lettre ouverte adressée ce jour au Directeur Général des Services au nom des syndicats CFTC-FO-UNSA Ville de Saint-Etienne et Saint Etienne Métropole.
Monsieur le Directeur Général des Services,
2023 vient de débuter, et déjà les structures syndicales de la Ville de Saint-Étienne et de Saint-Étienne Métropole accueillent des agents en détresse.
Ces agents, vos agents rappelons-le, sont perdus, démoralisés et démotivés.
Certes, le contexte général n’aide pas à l’amélioration de leur moral. Ils auraient alors pu chercher un certain réconfort et une stabilité dans leur activité professionnelle.
Malheureusement il n’en est rien !
2022 a été l’année de toutes les compromissions.
Votre administration a fait le choix de passer aux forceps nombre de réformes importantes : semaine de 38 heures, mise en place du Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP) dans des conditions plus que critiquables, mutualisations précipitées et sans cohérence.
La crise économique que nous traversons avec une inflation galopante et ses répercutions sur les budgets des deux collectivités ne saurait servir d’excuse à des décisions prises depuis longtemps et qui n’avait pas été révélées jusqu’à présent.
La crise du Covid, la baisse des dotations de l’État et les augmentations des fluides ne justifieront pas que la masse salariale serve à elle seule de variable d’ajustement.
Sans parler du tumulte médiatico-judiciaire, dont nous ne connaissons pas encore l’épilogue. La perte de confiance d’un certain nombre d’agents vis-à-vis du maire-président et de ses proches est totale.
Nous aurions pu pratiquer la politique de la chaise vide. Nous l’avons fait d’ailleurs lorsque les conditions du dialogue social n’étaient plus réunies.
Nous avons alerté, beaucoup, sans jamais recevoir de réponse aux questions posées.
Nous avons protesté, mais nous avons toujours proposé et défendu : de meilleures conditions de travail et de rémunération pour les agents.
Nous avions pointé des incohérences notamment sur les sujétions évidentes existantes lors de la mise en place des 1607 heures, sur l’architecture et les sommes allouées au RIFSEEP, sur les groupes de fonction illogiques en catégorie C ou sur les dangers de ne mutualiser qu’une partie d’une direction pour d’uniques raisons politiques.
Nous n’avons pas, nous n’avons jamais, été écoutés, encore moins entendus !
La concertation que votre administration organise est une façade destinée à donner le change !
Même lorsque l’évidence se présente sous vos yeux et que nous attirons votre attention dessus, vous détournez le regard…
Et il se produit ce que nous avions prédit !
Il faut revoter des délibérations à la Ville et à SEM pour tenir compte des cycles de travail particuliers d’agents pour lesquels les 1607 heures doivent être adaptées. Il faudra à nouveau modifier les groupes de fonctions et les seuils du RIFSEEP, d’où l’urgence de rouvrir des négociations.
La souffrance au travail se généralise et cette perte de sens que vous niez s’installe peu à peu dans l’ensemble des effectifs de nos collectivités.
Tenter de remonter le moral des troupes à coup de primes temporaires, de chèques cadeaux, de places de cinéma ne fera pas illusion éternellement.
Pour rappel, depuis 2014, nous n’avons connu aucune revalorisation de nos régimes indemnitaires sans oublier les énormes différences de traitement entre les agents municipaux et métropolitains.
En agissant dans une éternelle urgence et dans la précipitation, et en ne respectant ni les statuts ni les processus, vous parvenez peut être à calmer certaines colères, mais jamais à y répondre.
Vos collectivités sont comme les forêts girondines de l’été 2022 : l’incendie est peut-être fixé, mais les braises sont encore présentes, et le moindre coup de vent les ranimera.
Et des coups de vent, en 2023, il y en aura. La fermeture précipitée des serres municipales n’est certainement que le premier maillon d’une longue chaîne !
Nous ne sommes pas vos adversaires, encore moins vos ennemis.
Tout est dans le nom de notre corps intermédiaire : « partenaires sociaux ».
Ce qui nous anime est de toujours trouver un consensus pour que l’intérêt général prime.
L’intérêt général des agents, l’intérêt général du service public, l’intérêt, finalement, de la politique locale au sens premier du terme : la bonne gestion de nos deux collectivités.
Nos organisations syndicales restent vos partenaires.
Nous ne formons qu’un seul vœu pour 2023, que vous soyez prêt à nous écouter et à négocier avec nous.
A défaut, nous craignons que les agents les plus en colère tombent dans une forme de radicalité, et ce sera de votre seule responsabilité.
Pour les organisations syndicales CFTC, FO et UNSA Ville – Saint-Étienne Métropole

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