Le pôle métropolitain Saint-Etienne – Lyon bientôt dissous ?

Sextape stéphanoise. La médiatisation continue.
En cette fin de semaine, le Figaro a consacré une page entière au scandale qui secoue la métropole stéphanoise depuis cinq semaines. Si les choses avancent lentement du côté de la justice, il ne se passe pas un jour sans révélations de la presse.

C’est un véritable paradoxe quand on sait que Gaël Perdriau, certain d’un destin national a tout fait pour intéresser la presse. Le Parisien nous révèle qu’il payait des boîtes de communication pour diffuser dans la presse nationale des tribunes rédigées par un tiers sur des sujets d’actualité. L’élu local a même rêvé d’un poste ministériel ou de la présidence nationale de son parti.

Aujourd’hui, comme la semaine dernière, le podcast du Progrès au titre prémonitoire « politiquement incorrect » revient sur le scandale. Le Progrès fait d’ailleurs sa Une sur le mystère de la subvention municipale à la fantomatique association France Lettonie du couple Giacomel. Plus flatteur pour un maire avide de reconnaissance nationale est le podcast du Parisien sous le titre éloquent « Sexe, chantage et vidéo : le scandale qui secoue la mairie de Saint-Etienne ». Dans ce document sonore de plus de vingt minutes, une journaliste raconte le reportage qu’elle a réalisé à Saint-Etienne.

Depuis le début du scandale, la presse régionale de toute la France, la presse nationale et même européenne a parlé de Saint-Etienne comme jamais. Et la direction générale de la communication n’a pas dépensé un euro d’impôts pour ce succès jamais égalé depuis la coupe du monde de 98 !

Retransmission vidéo des conseils.
Comme dans certaines autres communes, la ville de Saint-Etienne retransmet ses conseils municipaux en direct sur son site internet.
Généralement, on ne compte qu’une centaines de connexions en comptant les replays. Cette fois-ci, selon le Progrès on a dénombré entre 800 et 900 branchements. Et c’est sans compter les médias radio et numériques qui ont aussi retranscrit la séance. Manque de chance : on a eu droit à trois coupures. Pourtant, la direction de l’informatiqueest dirigée par un proche du maire qui avait tout intérêt à réussir cette séquence. Le conseil métropolitain a aussi été retransmis sans qu’on dispose pour l’instant de statistiques.

Quel avenir pour le pôle métropolitain ?
Cette structure créée en 2012 regroupe plusieurs grosses intercommunalités du Grand Lyon. Son siège est à Givors et emploie plusieurs cadres territoriaux. A ses débuts le Pôle a été présidé par Gérard Collomb. Un certain travail collectif a alors eu lieu. Celui-ci a eu le mérite de faciliter un certain rapprochement Saint-Etienne et Lyon.

Puis Gaël Perdriau en a pris la présidence et on n’a plus entendu parler du Pôle. Aujourd’hui, les écologistes lyonnais souhaitent sa dissolution. Lors du dernier conseil métropolitain de Saint-Etienne, la question de la dissolution a été posée et une majorité a voté contre à l’exception des socialistes. En fonction des retours des autres métropoles, il appartiendra au préfet de région de trancher.