Fin de gouvernance autoritaire de Gaël Perdriau ?

Rentrée politique époustouflante pour Gaël Perdriau.
Ce vendredi matin du 26 août rentrera dans l’histoire locale. Tout est  calme en ce début du dernier week-end d’août. Le maire LR de Saint-Etienne et son directeur de cabinet doivent penser à leur prochaine tribune sur l’éthique en politique.

Dès 13h30, l’ambiance change d’un coup comme pour un orage. C’est l’heure de la mise en ligne par Médiapart d’un article de douze pages sur la sextape stéphanoise.  Les élus et personnels municipaux sont stupéfaits. Le téléphone est coupé et chacun commence à mesurer les retombées du scandale qui atteint l’exécutif stéphanois. Mais, l’info circule à toute allure.

Médiapart narre, avec moult précisions, sur l’odieux chantage dont est victime l’ancien premier adjoint, Gilles Artigues. Depuis plusieurs années, celui-ci était paralysé politiquement par la menace de la diffusion d’une vidéo intime. Encore tout récemment, Gilles Artigues, désigné candidat par la commission nationale d’investiture des LR et UDI avait été « invité » à retirer sa candidature.

Depuis cinq ans, l’homme subit humiliations et pressions. Des méthodes soviétiques.
C’est l’auteur de l’article lui-même qui emploie cette expression. On ne peut imaginer que ce scandale ne soit pas suivi de conséquences politiques et juridiques.

Par exemple, à quoi servent des structures comme Mon parti Saint-Etienne et La manufacture d’idées, un micro-parti très discret ? Dès la publication de Médiapart, la presse locale a publié à son tour plusieurs articles. Gilles Artigues a pris comme défenseur le pénaliste bien connu André Buffard.

Le milieu politique devrait vite sortir du silence y compris dans l’entourage du maire. La peur, comme mode de gouvernance, pourrait changer de camp. Les élus écologistes dénoncent « des pratiques politiques nauséeuses ». Les militants socialistes locaux et les élus SED témoignent de leur sympathie à Gilles Artigues et demandent de la transparence, des explications et n’excluent pas un recours à la justice. Alors que la NUPES est majoritaire à Saint-Etienne depuis les législatives de juin, la députée Andrée Taurynia exprime « son profond dégoût et demande des démissions ».

L’ancien député Jean-Louis Gagnaire en appelle à la justice. Johan Cesa demande l’éviction de Samy Kéfi Jérôme du conseil régional. Vous ne trouverez aucune info sur les pages facebook du maire et de la majorité municipale. Celle-ci a un séminaire les 20 et 21 septembre. Dès demain, lors de l montée du Mézenc de Laurent Wauquiez, les LR devraient s’exprimer sur le comportement du maire LR de Saint-Etienne. En attendant, il peut tirer un trait sur les prochaines sénatoriales.