Dégradation de la desserte directe entre Saint-Etienne et Paris par TGV et sur les correspondances ferroviaires à Lyon

la ligne TER Lyon / Saint-Etienne, ligne comptant parmi les plus fréquentées de France hors Île de France, un tel délai de correspondance semble calibré pour empêcher l’usager de tenter de prendre le « train précédent », lui imposant ainsi près d’une demi- heure d’attente, au minimum.

Régis Juanico, Député de la Loire, interpelle le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou sur la dégradation de la desserte directe entre Saint-Etienne et Paris par TGV et sur les correspondances ferroviaires à Lyon

Je viens d’adresser un courrier au PDG de la SNCF pour attirer son attention sur la dégradation continue de la desserte TGV de Saint- Etienne et les conditions de correspondance à Lyon entre Saint-Etienne et Paris.

La liaison Saint-Etienne/Paris était traditionnellement assurée par 4 allers-retours TGV directs quotidiens. Depuis quelques années, l’offre a été réduite, d’abord à 3 TGV, puis à 2 actuellement, et même un seul le dimanche désormais.

Malgré le fait que la SNCF revendique près de 19 liaisons quotidiennes entre Saint-Etienne et Paris en semaine, force est de constater la baisse de l’offre de TGV directs, ce que regrettent de nombreux usagers du rail qui estiment que la liaison entre Saint-Etienne et Paris a été « sacrifiée ».

En outre, si de nombreux trajets demeurent disponibles au moyen d’une correspondance à Lyon, je m’interroge, à l’instar de nombreux usagers, sur le délai d’attente imposé pour ces correspondances, très souvent de 28 minutes. Alors que nous avons jusqu’à un train toutes les demi-heures en heures de pointe sur la ligne TER Lyon / Saint-Etienne, ligne comptant parmi les plus fréquentées de France hors Île de France, un tel délai de correspondance semble calibré pour empêcher l’usager de tenter de prendre le « train précédent », lui imposant ainsi près d’une demi- heure d’attente, au minimum.

Pire encore, en semaine, 3 correspondances imposent un délai d’attente de 58 minutes. Le samedi, la quasi-totalité des correspondances prévoient 58 minutes d’attente à Lyon, et même un train avec 1 heure et 28 minutes d’attente en correspondance. Le dimanche, la liaison ne propose donc qu’un seul TGV direct et 10 trains TER en correspondance, avec au moins 58 minutes d’attente à Lyon, dont un train avec 1 heure et 28 minutes d’attente.

Ainsi, on peut donc conclure que la liaison avec Saint-Etienne depuis Paris, et réciproquement, continue de se dégrader, d’une part, et que les correspondances à Lyon entre Saint- Etienne et Paris n’apparaissent pas prioritaires par rapport à d’autres lignes, malgré l’intensité de la fréquentation. En effet, pour certaines autres grandes villes d’Auvergne Rhône-Alpes, on peut constater des correspondances TER synchronisées avec les TGV.

Ainsi, sur une année, le temps perdu par un Stéphanois usager régulier du rail se chiffre en plusieurs dizaines d’heures.

A l’heure où les pouvoirs publics œuvrent, dans leur ensemble, à favoriser le report modal, tout particulièrement dans le cadre de la liaison entre Saint-Etienne et Lyon, dans un contexte d’abandon par l’Etat du projet autoroutier A45 et d’incitation au rabattement ferroviaire au titre des alternatives à celui-ci, cette situation globale, combinant régression de l’offre de TGV directs et temps perdu en correspondance à Lyon, est particulièrement néfaste aux intérêts du territoire ligérien et mine les efforts consentis, que ce soit par l’Etat ou les collectivités locales, pour lutter contre l’autosolisme.

Je demande par ce courrier par conséquent au président de la SNCF sa position sur la desserte ferroviaire de Saint-Etienne et si une évolution des conditions de correspondance à Lyon, entre Saint-Etienne et Paris, pourrait faire l’objet d’une réflexion de la part de ses services.

Régis Juanico
Députe de la Loire
Conseiller départemental