Perdriau Gate : l’effet boomerang ?
Perdriau Gate. Un premier verdict le 30 novembre.
Hier vendredi, des centaines d’internautes ont suivi sur le compte Twitter le Médiapart l’audience du tribunal judiciaire de Paris.
L’objectif du média numérique, soutenu par plusieurs syndicats et associations de journalistes et la Ligue des droits de l’homme, était d’obtenir la levée historique d’interdiction de la parution d’un article.
Selon Médiapart, le nouvel article révèle le comportement du maire de Saint-Etienne vis à vis du président de région, Laurent Wauquiez. Devant le tribunal, l’avocat de Médiapart a insisté sur le fait que les Stéphanois ont le droit de connaître les actions politiques de leur maire. L’affaire a été mise en délibéré et le verdict sera donné mercredi 30 novembre à 15 heures. Mais qu’ a donc à cacher le maire de Saint-Etienne !
Gaël Perdriau et l’effet Streisand !
Dans l’entourage du maire, d’aucuns se demandent ce qui a amené celui-ci à se tirer une balle en pleine poitrine. Un tel comportement irresponsable s’appelle l’effet Streisand.
Il intervient lorsqu’un individu veut empêcher la divulgation d’informations qu’il souhaite cacher. Mais, cette attitude produit l’effet inverse, un effet boomerang. La censure préalable d’un nouvel article de Médiapart a entraîné une énorme couverture médiatique, y compris à l’étranger.
Toujours en recherche d’une médiatisation nationale, Gaël Perdriau n’a jamais bénéficié d’une telle couverture. Et ceci, gratuitement puisque sa direction de la communication se contente de compter les dégâts.
L’histoire récente nous fournit plusieurs exemples. Privé de son directeur de cabinet, le maire a-t-il été mal conseillé par sa garde rapprochée ?
Vers un conseil municipal animé !
Celui-ci se déroulera, ce lundi 28 novembre dans un ambiance délétère engendrée par le scandale du Perdriau Gate et par la censure préalable d’un nouvel article de Médiapart. La demande de démission du maire sera à nouveau réclamée à gauche.
De leur côté, les élus écologistes demandent des précisions sur le plan se sobriété municipal qui entend se distinguer du plan national. Une demande d’extinction partielle de l’éclairage nocturne sera sollicitée. La question de la censure de la presse sera bien naturellement évoquée. Le 8 décembre, le couvert sera remis à l’occasion du conseil métropolitain.

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