Perdriau Gate : le maître censeur

Gaël Perdriau soigne sa notoriété. Son nom est désormais lié à une attaque contre la liberté de la presse.

Voici en quelques lignes un nouvel épisode du feuilleton de la sextape stéphanoise. A la demande du maire SE de Saint-Etienne, le tribunal judiciaire de Paris a interdit à Médiapart de publier de nouvelles révélations sur les mœurs politiques du premier magistrat stéphanois.
L’injonction de la magistrate qui s’est contentée de recopier la demande de l’avocat de l’élu a été transmise au média par un huissier.
Dans un long article documenté, Edwy Plenel, le patron de Médiapart, a dénoncé cette attaque à la liberté de la presse. Une agression inédite depuis la loi sur la liberté de la presse de 1881. Depuis l’éclatement du Perdriau Gate, le journaliste Antton Rouget a continué d’enquêter sur les pratiques de Gaël Perdriau.

Médiapart s’insurge contre cette décision de justice très rapide et parle d’un acte liberticide. Dans la foulée, l’équipe dirigeante de Médiapart a tenu une longue conférence de presse en présentiel et en visio. Ils ont précisé leur approche de cette censure qui a scandalisé toute la profession, les syndicats de journalistes, des médias, l’association des avocats du droit de la presse, des politiques. La FIJ, fédération internationale des journalistes, a aussi dénoncé cette agression contre la liberté d’expression.

Localement, les élus écologistes ont dénoncé « un scandale qui remet en cause la liberté de la presse« . Ils appellent à la démission de tous les mandats de Gaël Perdriau. Et souhaitent que le gouvernement se saisisse de cette affaire. Le groupe Saint-Etienne Demain d’Isabelle Dumestre condamne « avec la plus grande fermeté l’usage politique de cet acte de droit « Ces élus se demandent « ce que Gaël Perdriau veut bien cacher à tout prix » Tous ces élus interviendront lors du conseil municipal de lundi prochain pour demander le départ du « maître censeur ».

D’ici là, demain vendredi 26 novembre, le tribunal judiciaire de Paris se prononcera sur la plainte de Médiapart. On mesurera alors le courage ou la veulerie de la majorité municipale !