Le quotidien « Le Parisien » a dressé un classement inédit de villes, parmi 96 préfectures ou métropoles, où la place de la voiture pourrait devenir optionnelle, au profit d’alternatives de déplacements doux tels quel que les transports en commun, le vélo ou la marche.
Sans surprise, notre ville affiche un classement médiocre, avec une peu enviable 52ème place et une note de 9,85/20, qui vient confirmer le ressenti de nombre de nos concitoyens. Il conforte aussi une récente étude du « baromètre des villes marchables » qui a attribué une note de « E » à notre commune (sur une échelle allant de A à G), et fait ressortir que seulement 36 % des Stéphanois trouvent qu’il est agréable de marcher à Saint-Étienne.
Comme le précise l’auteur de l’article : « ce qui fait qu’une ville peut se vivre sans voiture, ce n’est pas l’outil en lui-même, c’est l’organisation de la ville ».
Or, l’absence d’une politique volontariste et cohérente pour revoir cette organisation et accompagner la nécessaire transition écologique des mobilités se vérifie jour après jour sur le terrain :
La piétonnisation partielle au cours de l’été de la place Jean Jaurès, n’a pas été suivi d’effets,
Les 3 heures de gratuité de stationnement le samedi ont été dernièrement supprimées en catimini, mais uniquement pour des raisons budgétaires et sans proposer d’alternative en modes doux,
La mise en œuvre du plan vélo métropolitain reste toujours embryonnaire,
Le remplacement des Véliverts existants par du matériel à assistance électrique n’a toujours pas débuté.
Des solutions permettant à Saint-Étienne de rattraper nos voisins lyonnais en tête de ce classement existent. Nous les avions pour mémoire proposées dans le programme des dernières élections municipales :
Gratuité des transports en commun et amélioration du réseau (horaires,
fréquences…) pour les rendre accessibles à tous,
Co-construction avec les usagers à travers des comités de ligne,
Développement d’une offre de 4 parkings relais aux principales entrées de la ville,
Extension de la Zone 30 et la piétonisation de certaines rues dans l’hyper centre,
Développement de l’intermodalité,
Instauration d’un disque vert pour les véhicules propres et partagés.
A l’heure où le coût de l’énergie flambe et où la lutte contre le dérèglement climatique se doit d’être une priorité absolue, notre ville se hisse dans le peloton de tête du Greenwashing, et de l’autosatisfaction, mais n’apporte toujours pas de réponses concrètes à la hauteur des enjeux. Il y a urgence !
Communiqué des élus du groupe « Saint-Etienne Demain » concernant le classement « Où vivre sans voiture » du quotidien Le Parisien.

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