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le parler Gaga ! ca va pas ton gandot !

Si à Saint-Etienne on est fier du Maillot vert on est aussi très fier du parler Gaga…

Selon les époques, le terme parler gaga recouvre des réalités différentes, suivant que l’on se réfère au parler francoprovençal ou arpitan de Saint-Étienne, dont les derniers écrits datent des années 1930, ou que l’on parle du français en usage dans cette ville et dans sa région. Beaucoup de Stéphanois ignorent qu’une autre langue que le français a été parlée dans leur ville jusque récemment et que les expressions savoureuses qu’ils appellent parler gaga en découlent en grande partie. Pourtant cette langue a même fait l’objet de dictionnaires et de grammaires.

Aujourd’hui le terme parler gaga n’a plus que le sens du français régional local , il s’agit avant tout d’un parler populaire, inventif, dérivant du francoprovençal ou arpitan.

Un certain nombre de termes prennent leur origine dans le passé industriel de la ville : la mine, la mécanique et le tissage, bien que ces activités appartiennent désormais davantage à l’histoire qu’au présent. Mais aussi dans les activités rurales des régions de polyculture maraîchère et d’élevage extensif comme le Forez, les Monts du Pilat, la région roannaise et les Monts du Roannais.

Très tôt, des documentalistes et des historiens se sont intéressés à cette langue particulière. Dès 1863, Louis-Pierre Legras, publiait un Dictionnaire du patois forézien, suivi en 1896 par Pierre Duplay de La Clé du parler gaga. Le patois était soit un trésor linguistique peu apprécié.

Les voyelles de milieu de mot sont parfois élidées comme dans le célèbre « Saint Ch’mond, Saint Ch’mond, trois minutes d’arrêt » connu de tous ceux qui empruntèrent la ligne SNCF Saint-Etienne – Lyon

Le gaga a parfois tendance à ne pas effectuer l’inversion des pronoms. Il dira par exemple donne moi le, plutôt que donne le moi !

Le gaga oublie parfois la négation et dira volontiers, tu voudrais pas venir au lieu de tu ne voudrais pas venir ?

 

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