Saint-Etienne

La Grand’rue, la boussole stéphanoise

Elle en a vue passer des trams et des générations de stéphanois. Des défilés ou des carnavals, on la descend quand on est à Bellevue, on la monte depuis la terrasse.

Véritable boussole pour se repérer, la grand’rue est le vrai point central de la ville, quand tu es dans la grand’rue tu es sauvé, et avec la bienveillance des stéphanois légendaire tu trouveras toujours une personne pour t’indiquer ton chemin, la seule impérative étant de ne pas passer sous le tram….

Vers 1460, la ville est constituée pour l’essentiel par le bourg, enfermé à l’intérieur de l’enceinte bâtie quelque vingt ans plus tôt. Ce bourg s’articule autour de deux rues parallèles, grossièrement orientées d’ouest en est :

la Grande rue publique (aujourd’hui rue de la Ville)
la rue du Marché (aujourd’hui rue Grenette) qui abrite le quartier marchand

Entre 1790 et 1793, la municipalité récupère les couvents et les terres des dames de Sainte-Catherine. On va alors décider d’ouvrir une nouvelle route de Saint-Etienne à Roanne (le future Grand’Rue), de la place du pré de la Foire (place du Peuple) à La Terrasse, ceci faisant une ligne droite de 3300 m en démolissant l’ancien couvent de Sainte-Catherine.

La ville recrute l’architecte-voyer italien, de culture néo-classique, Pierre-Antoine Dalgabio, pour dessiner le nouveau plan de la ville : un plan en damier.

Lorsqu’on arrive du Pilat par le col de la République, on est face à cette Grand’Rue qui nous permet de descendre sur 5, 7 km de l’altitude 560 (Bellevue) à l’altitude 480 (La Terrasse), en passant par la place de l’hôtel de ville (516 m. alt.)

C’est en fait le prolongement de plusieurs rues en ligne droite de 6,5 km, traversant tout Saint-Étienne du quartier de Bellevue à la Terrasse. Elle est composée de la rue ; des Docteurs Charcot, du 11 novembre, Gambetta, du Général Foy, du Président Wilson, Charles de Gaulle et Bergson.

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