
La fermeture des urgences de Feurs n’est pas une fatalité : Jean- Claude Tissot écrit au ministre de la santé
Alerté sur la fermeture imminente des urgences de l’hôpital de Feurs, annoncée par la direction de l’établissement pour le 3 avril prochain, j’ai écrit ce mercredi 22 mars au ministre de la santé François Braun.
Cette fermeture serait la conséquence directe de l’entrée en application de la mesure imposant le respect de l’encadrement de la rémunération de l’intérim médical (article 33 de la loi de 2021 visant à l’amélioration du système de santé par la confiance et la simplification, dite loi Rist).
Lors des débats au Sénat, en février 2021, avec mes collègues du groupe socialiste, nous avions prévenu le Gouvernement que cette disposition risquerait « d’entraîner l’interruption d’activités sans prévoir de solutions alternatives ». Nous avions voté contre cette mesure, qui avait été rejetée par le Sénat, mais malheureusement rétablie par l’Assemblée nationale.
Il est certes impératif de lutter contre le « mercenariat » de certains médecins intérimaires, qui grève largement les budgets hospitaliers, par l’exigence de rémunérations supérieures à ce que prévoit la réglementation.
Mais il aurait d’abord fallu régler le problème du défaut d’attractivité des carrières médicales hospitalières, par une revalorisation salariale d’une autre ampleur que ce qu’a permis le Ségur et par une amélioration significative des conditions de travail.
A défaut, et parce qu’il a refusé d’encadrer en parallèle les rémunérations des intérimaires dans le secteur privé, le Gouvernement a ôté aux directeurs d’hôpitaux, notamment dans les zones rurales, les seuls moyens qu’ils avaient de faire tourner certains services.
La fermeture des urgences de Feurs ne doit pas être une fatalité. C’est pourquoi j’ai écrit au ministre de la santé afin qu’il prenne des mesures concrètes immédiates pour lutter contre les effets pervers de la loi Rist de 2021.
Je serai présent ce samedi 25 mars à 11h aux côtés des personnels et des patients rassemblés devant le CHF pour défendre le maintien du service des urgences.

retraité bénévole

