La démission du maire et du président de la Métropole est inéluctable

Sextape stéphanoise. Dans l’attente du jour J.
Demain se tiendra le conseil municipal de la rentrée. Un rendez-vous redouté par l’entourage d’un maire très fragilisé par le scandale. En guise d’apéritif, le média Médiapart a mis en ligne, ce week-end, deux articles gratuits.
Le premier est intitulé « Les mensonges de Perdriau ». C’est un court document sur les dénis du maire quant au scandale lorsqu’il ose dire que son « honneur, celui de sa famille et de celui de la ville sont bafoués ». Médiapart nous redonne les vidéos glaçantes dans lesquelles le maire prononce des propos indécents sur son premier adjoint. Plus tard, il va jusqu’à dénoncer un complot dans son propre parti LR.
Le deuxième article de Médiapart revient sur la démission surprise de Samy Kefi-Jérôme. Dans un document titré « les secrets d’une démission », le site nous rappelle l’agenda de l’ancien adjoint. Le 23 septembre, il démissionne. Trois jours avant, il pavane dans deux écoles au grand dam des personnels et des syndicats. Puis Médiapart remonte aux événements de 2016 et diffuse des échanges entre Samy Kefi Jérôme et Gilles Artigues. Désormais, le roi Perdriau est nu. Une deuxième fusée vient d’exploser en quelques jours.

Pot de départ.
La ville de Saint-Etienne est jonchée d’affiches sur « le pot de départ de Gaël Perdriau » le 26 septembre. Communiqués et tracts se bousculent.. Un collectif intitulé  » des Stéphanois qui veulent en découdre » appelle dans un tract documenté à manifester demain après-midi, place de l’hôtel de ville. L’ancien maire Maurice Vincent juge « inéluctable »la démission du maire et du président de la Métropole.

Les agents de la mairie et de la métropole appellent à une grève générale à partir de 13h30 et à un rassemblement devant la mairie.
L’association LGBT, Triangle rose, appelle aussi à manifester à 18h30. Elle constate que le scandale a généré une vague d’homophobie notamment sur les réseaux sociaux, où la violence n’a pas de limite.
Des élus et des citoyens s’interrogent sur les conditions juridiques du licenciement du tout puissant directeur de cabinet. A-t-il un préavis ? Est-ce un licenciement pour faute grave ? Quelle sera son indemnité ?

Coupe du monde au Qatar.
Dans deux mois, le riche émirat accueillera cet événement sportif.
Celui-ci commence à interpeller les footballeurs, les supporters, les sponsors, les journalistes, les téléspectateurs, certains états, certains politiques. C’est le cas du duo Régis Juanico-Jean-François Debat, tous deux élus. Ils co-signent dans le JDD de ce jour une tribune commune. Amateurs de sport, ils rappellent que cela fait deux ans qu’ils se mobilisent pour dénoncer « les conditions scandaleuses de l’organisation de cette compétition ». Les signataires dénoncent aussi les conditions déplorables de travail des ouvriers des chantiers.

Plusieurs milliers d’entre eux, venant essentiellement de pays pauvres comme le Népal, sont décédés des suites d’accidents du travail nombreux. Ces travailleurs étaient privés de leur passeport. Les auteurs évoquent aussi le scandale des stades ouverts climatisés. Fans de sport, ils ont pris leur décision et ne regarderont pas les matchs.

Régis Juanico publie une tribune dans le Journal du Dimanche avec Jean-François Debat : Coupe du Monde au Qatar : boycotter pour ne pas cautionner