
Joseph Sanguedolce, un Maire rouge dans la ville verte
En 1977 Joseph Sanguedolce dans le cadre d’une liste d’Union de la gauche, devient le maire de Saint-Etienne un peu à la surprise générale, cette ville de centre droit venait d’élire un Maire Communiste.
Quel surprise et finalement plaisir de voir certaines têtes se décomposer, ils allaient perdre leurs privilèges stéphanois, car pour certains ont dirait que la ville leur appartient…
Ce Silicien d’origine né en 1919 à Sommatino, a travaillé à la mine dès l’âge de 12 ans.
Il est mobilisé en 1940 et fait prisonnier. Interné en Allemagne au Stalag VII-A jusqu’en 1941, il est rapatrié à la demande des Houillères de la Loire. En 1942, il crée un groupe de mineurs résistants avec l’appui des clandestins de la Jeunesse communiste de France et sous l’égide des Francs-tireurs et partisans (FTP) dont il devient le responsable départemental. Il est arrêté par la police de Vichy le 21 juin 1943, emprisonné à la prison de Bellevue à Saint-Étienne puis transféré à la prison Saint-Paul de Lyon par les autorités collaborationnistes.
Après la Libération, Joseph Sanguedolce s’implique beaucoup dans la vie politique locale militante et l’activité syndicale. Il assure pendant une vingtaine d’années la responsabilité de l’union départementale de la CGT. Élu d’abord sur une liste municipale à Roche-la-Molière, il devient ensuite le maire de Saint-Étienne.
Raillé par ses adversaires politiques pour son origine sociale modeste, Joseph Sanguedolce est néanmoins très populaire à Saint-Étienne durant l’exercice de son mandat municipal, en dépit des graves difficultés économiques du moment (fermeture de Manufrance) et des obstacles divers rencontrés sur son chemin, comme le scandale de la caisse noire du président de l’ASSE.
Du fait qu’Étienne Mimard, fondateur de l’entreprise, a légué à la ville de Saint-Étienne une partie des actions de Manufrance, Joseph Sanguedolce, en sa double qualité de maire et d’actionnaire, hérite des difficultés de l’entreprise. Il tente de s’opposer à la reprise de Manufrance par Bernard Tapie, dont il se méfie. Malgré ses efforts, il ne peut éviter la liquidation de Manufrance après sa transformation en coopérative.
Les sondages le donnent gagnant à quelques mois des élections municipales de 1983, mais il sera battu par son adversaire François Dubanchet, bien aidé par Bruno Vennin, socialiste et son adjoint qui revendiquait aussi la direction de la liste d’Union de la gauche.
Il essaye de reconquérir son poste de maire de Saint-Etienne à deux reprises lors des élections municipales de 1989 et de 1995 mais n’y parvient pas.
Il meurt le 14 août 2010 à Beauzac suite a une chute, il reste aujourd’hui (comme un retour à l’origine), un lieu qui lui rend hommage : le Parc Joseph Sanguedolce au clapier, la ou des générations de mineurs ont forgés l’histoire stéphanoise.

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