Gaël Perdriau travail toujours son destin national

Les excursions de Gaël Perdriau.
Étonnamment discret depuis quelques semaines, notamment depuis le début de la campagne présidentielle, le maire de Saint-Etienne est dans une impasse politique avec son ni Pécresse ni Macron. Ce constat n’empêche pas l’ancien vice-président répudié des LR de croire à son destin national. Il y a quelques jours, le maire stéphanois a été invité par le prestigieux club de l’Ours qui regroupe d’importants patrons lyonnais du BTP et d’autres secteurs. L’élu s’est vanté d’avoir transformé Saint-Etienne en un seul mandat.

Il s’est ensuite livré à une description du paysage national, multipliant les citations que ses auditeurs ont très vite oubliées. Dans la foulée, le néo Stéphanois s’est rendu à Toulouse avec sa casquette de Monsieur Sécurité de l’association France Urbaine pour assister à la troisième concertation nationale sur la sécurité . Saint-Etienne n’est pourtant pas spécialement un modèle du genre.

Quand l’humour s’invite au conseil municipal.
Ce conseil municipal stéphanois du 24 janvier avait été spécialement conçu comme vitrine de la politique d’urbanisme de la ville préfecture de la Loire. Lors de cette énième séance en distanciel, le maire a pu développer son plan d’urbanisme. En premier, il s’agit de poursuivre la politique de déconstruction dans une commune que le Monde avait qualifié de capitale des taudis. Ces déconstructions sont prévus dans plusieurs quartiers pour laisser la place à une végétalisation et à quelques nouvelles constructions. Il fut aussi question de l’avenir du centre médico-scolaire et de celui du centre social de Terrenoire qui doit déménager dans la maison des associations.

L’opposition socialiste a aussi demandé à la ille d’équiper les écoles de capteurs de CO2 comme l’a fait la ville de Villars. C’est aussi la socialiste Isabelle Dumestre qui a pris le relai du Canard Enchaîné pour parler du scandale Arcomik, parlant d’une « dérive inquiétante » et déplorant la politique hautaine de l’ancien journaliste devenu adjoint à la culture, Marc Chassaubéné. Il a même été conseillé au maire de reprendre en main les affaires culturelles.

Plan de mandat à Métropole.
Il a fallu attendre plus d’un an pour disposer de ce plan de mandat . Il vient d’être révélé lors de la récente réunion du bureau de Saint-Etienne qui regroupe les maires des 53 communes membres. Le document de trente pages bien présentées et illustrées est surtout un modèle de communication avec une multiplication de formules comme : développement harmonieux du territoire, renforcement de l’attractivité, une métropole durable, bâtir ensemble. Les photographies d’illustration sont sympas mais le lecteur cherchera en vain un programme, un budget, des projets précis. Une fois encore, la communication prime sur l’action.

Gilles Charles

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