Baisse des subventions aux associations : une décision unilatérale qui devra être combattue

Communiqué des élus du groupe « Saint-Etienne Demain » concernant la baisse des subventions aux associations stéphanoise. 

C’est par un courrier laconique adressé aux structures associatives début décembre que la Ville de Saint-Etienne a annoncé d’importantes baisses de subventions au monde associatif stéphanois.

Ces baisses, supérieures à 10% en moyenne, sont justifiées par l’exécutif municipal par l’inflation et l’augmentation des coûts de l’énergie.

Nous sommes très désagréablement surpris d’une telle décision, qui n’a fait l’objet d’aucune communication, et encore moins de concertation, avec les élus, dans aucune commission municipale, et encore moins au Conseil municipal. Nous nous étonnons d’ailleurs de la temporalité de cette annonce, alors que les orientations budgétaires pour 2023 n’ont pas encore été débattues par l’Assemblée délibérante. Tant pis pour la démocratie : pour M. Perdriau et ce qu’il reste de sa majorité, les choix semblent d’ores et déjà faits.

Alors que le fort accroissement des dépenses municipales en lien avec l’augmentation des tarifs de l’électricité est la principale raison mise en avant, nous ne pouvons que rappeler être intervenu sur ce sujet dès le Conseil municipal du 27 juin 2022, lorsque, à l’occasion de l’examen du Compte Administratif et de la Décision Budgétaire Modificative n°1, nous avons pour la première fois demandé comment était anticipée cette hausse inéluctable des coûts et comment l’exécutif municipal s’y préparait. Dans leurs réponses, Mme Berroukeche, Adjointe aux finances, et M. Perdriau, avaient pourtant assuré aborder les difficultés à venir avec « de la sérénité et de la satisfaction ». Ce discours plein d’assurance est donc battu en brèche par les faits et les coupes sombres qui vont s’opérer dans le secteur associatif.

Cette décision va naturellement mettre en difficulté nombre de structures associatives déjà fragilisées par la perte de bénévoles liée à la crise du Covid et celle de certains sponsors privés (commerçants, petites entreprises, etc.) eux-mêmes en proie à des incertitudes financières, tandis qu’elles aussi devront également faire face à l’envolée des tarifs de l’énergie. Cette décision municipale s’apparente donc à une double-peine pour les structures bénéficiant de subventions, lesquelles ont dans cette période pourtant plus que jamais besoin du soutien des pouvoirs publics pour pérenniser les missions d’intérêt général qu’elles remplissent.

Lors du Conseil municipal du 30 janvier prochain, nous nous opposerons vigoureusement à ce choix politique, fruit d’une situation insuffisamment anticipée et pourtant bien prévisible, démontrant s’il en était besoin les dysfonctionnements persistants du travail municipal depuis l’éclatement de l’affaire dite du #PerdriauGate.

Gilles Charles

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